Principe de contribution

Principe de contribution

Chapo
Constater et prendre acte de notre interdépendance nous invite à considérer les contributions de chacun et chacune à la richesse commune, au-delà du seul travail rémunéré.
Corps

L’économique et le financier ne sont qu’une forme de ces contributions plurielles, mais la seule reconnue aujourd’hui.

Le principe de contribution, vise à reconnaître et rééquilibrer le balancier entre contributions économiques et solidarités effectives. Pour bien vivre ensemble, nous avons besoin de solidarités de proximité, d'engagement associatif et syndical, de présence et d'attention au niveau de notre entourage, de volontariat contribuant à la protection de l'environnement... et ainsi de suite.

Toutes les contributions, monétaires et non monétaires devraient être reconnues par la société et par l’État - sous des formes à inventer afin de ne pas tomber dans le piège de la marchandisation de l’ensemble de l’activité humaine. Elles devraient être considérées comme légitimant d’emblée les droits de tous. Une communauté politique se fonde sur cette diversité et non uniquement sur le marché du travail et le travail rémunéré.

Avec un point d'attention : cette reconnaissance des contributions hors travail rémunéré ne doit pas rendre ces contributions « obligatoires » pour ouvrir l’accès aux droits, ou venir en remplacement de services publics existants. Il ne s’agit pas, par exemple, que les aidants familiaux viennent remplacer le système de soins professionnels aux personnes âgées dépendantes, dans une société où l’enjeu de la dépendance est central et doit être traité  collectivement. Sinon, la liberté deviendra assignation et la reconnaissance un contrôle pour les plus pauvres.

Ainsi, cette reconnaissance doit articuler en permanence :

  • le droit à la reconnaissance des contributions non monétaires, pour l’ouverture de droits et l’accès aux services publics,
  • le droit à ne pas contribuer. Car nous ne sommes pas, toujours, en condition de le faire,
  • le financement de services publics structurants et de prises en charge par l’État et les organismes de protection sociale, en réponse aux besoins de protection de chacun.

En toute logique, une protection sociale solidaire devrait encourager et faciliter la solidarité plutôt que la décourager. Par exemple, si des allocataires du RSA souhaitent partager un logement, ils ne devraient pas voir leur allocation diminuée. L'action publique devrait se préoccuper de cette coopération.

 

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